Les principales villes de la mode

Certes, l’internet facilite les achats, et la production se délocalise, mais le stylisme prend sa source dans de grandes capitales, où travaillent 80 % à 85 % des stylistes. Chacune possède sa propre identité stylistique. Non seulement les grandes villes sont une source d’inspiration pour la mode, de nuit comme de jour, mais elles ont la préférence des acheteurs et des revendeurs pour des raisons de commodité et de distribution.

la mode

Toutes les entreprises d’une taille conséquente ont des showrooms dans ces grandes villes, et l’on trouve dans chacune d’elles un ou deux quartiers spécialisés dans la mode et le vêtement.

Paris

Bien que le monde de la mode se développe constamment, Paris qui en est la capitale, conserve encore sa position de domination traditionnelle. Pour beaucoup de stylistes, réussir à Paris est l’idéal à atteindre. La raison de cette situation remonte au XIXe siècle, lorsqu’en 1858, l’Anglais Charles Frederick Worth, que l’on considère comme le premier grand couturier, fonda une maison de haute couture à Paris, qui était alors la capitale culturelle et artistique de l’Europe, sinon du monde. Du fait de la popularité de ses robes, portées par des femmes aussi illustres que la Reine Victoria et l’impératrice Eugénie, les créations de Worth devinrent la proie des imitateurs. D’autres ont marqué l’histoire en apportant des modèles révolutionnaires et des accessoires particulièrement perturbateurs. L’arrivée de matières plastiques fut une révolution dans la mode. Les vêtements, les chaussures, les sacs à main… changèrent de forme, de couleur…

Protéger les créations de la mode pour mieux évoluer

Pour protéger ses modèles, il fonda en 1868 la Fédération des tailleurs parisiens. Cette dernière était responsable de la commercialisation et de la confection de la mode, et s’est progressivement développée, pour devenir la Fédération française de la couture, du prêt-à-porter, des couturiers et des créateurs de la mode. Des règles strictes encadrent les candidatures. L’entreprise doit posséder un atelier ou un salon de couture à Paris, employer au moins vingt salariés à plein-temps, et présenter deux collections d’au moins soixante-quinze modèles, deux fois par an, au printemps et à l’automne.

Les stylistes de Paris

À Paris, le quartier traditionnel de la confection est le Sentier, bien que les ateliers et les studios de stylisme soient maintenant dispersés dans toute la ville. La haute couture et le haut de gamme se trouvent rue du Faubourg-Saint-Honoré et avenue Montaigne.

L’industrie française du textile et de la confection

C’est le deuxième plus grand marché de l’Union européenne, avec environ 3 000 entreprises, 80 000 salariés, et un chiffre d’affaires de 926,6 milliards d’euros. L’Italie et l’Allemagne vendent plus de vêtements que la France, mais celle-ci excelle dans la haute qualité et les produits de luxe. Le marché français de la lingerie rapporte à lui seul environ 92,5 milliards d’euros. Ces dernières années, le pourcentage spectaculaire de 17 % de parts de marché du vêtement français est allé aux grands revendeurs d’articles de sport (Decathlon, Go Sport et Intersport). En France, la production du textile est située dans la région Midi-Pyrénées pour la laine cardée, et dans les environs de Lyon, qui a produit, depuis l’invention des métiers à tisser en jacquard, certaines des soies et des nouveautés les plus belles et les plus coûteuses au monde. La fabrication du tissu est globalement en déclin, sauf dans le domaine de la technologie des fibres nouvelles. La confection a connu une chute dramatique en France dans les dix dernières années, en particulier en ce qui concerne les costumes masculins et les tailleurs (en baisse de 85 %).

Produire la mode française à l’étranger

Désormais produits pour la plupart en Tunisie, au Maroc et au Vietnam, pays historiquement liés à la France. L’essentiel du prêt-à-porter et de la maille haut de gamme est fabriqué en Italie et en Chine, où la qualité manufacturière est meilleure qu’en France. Le marché de la vente au détail est dominé par des chaines spécialisées, et le nombre des boutiques indépendantes a diminué de près de 90 % en douze ans. Par ailleurs, la vente par correspondance et sur Internet est un secteur en croissance, avec 8 % du marché de l’habillement. Les chaines étrangères, comme Zara et H&M, représentent environ 12 % des revendeurs en France. Les Français ont été lents à commercialiser leur prêt-à-porter et leurs lignes de grande distribution hors du pays, mais ont récemment introduit des marques pour les jeunes comme Morgan et Kookaï sur les marchés étrangers.