Quel budget pour les repas ?

La part de la nourriture à l’intérieur de la famille en ce qui concerne le financement, serait statistiquement passée en quarante ans de 45 % à 14 % actuellement (excepté à l’intérieur des maisonnées en situation de précarité, où le problème de la « gastronomie » reste prépondérant). La nourriture pour les repas représente souvent le 2ème ou 3ème poste après le logement et les déplacements pour la capacité financière familiale.

repas

L’alimentation et le logement : des dépenses de bases

La nourriture et le logement seront les postes budgétaires où les sommes engagées diffèrent le moins en fonction du niveau de vie des foyers. Sur ces 2 postes, les foyers du bas de l’échelle des revenus dépensent à peine 2 fois moins que les foyers du haut de l’échelle. Alors, nourriture et logement absorbent ensemble 41 % du budget des foyers du 1er quartile. Ces 2 postes de base ne représentent en revanche que 27 % des dépenses de consommation des foyers du 4ème quartile. La dépense moyenne en nourriture d’un foyer du 1er quartile frôle les 2800 € annuellement… Tandis que celle d’un foyer du 4ème quartile dépasse les 6000 €. En revanche, la gastronomie pèse nettement plus lourd sur la capacité financière des foyers du 1er quartile (21 %) que sur celui des foyers du 4ème quartile (14 %).

Quel que soit le montant total de la consommation alimentaire, la répartition par importance des ingrédients est suffisamment proche. Les 2 ingrédients alimentaires qui pèsent le plus lourd à l’intérieur de la capacité financière seront d’une part la viande, d’autre part le pain et les céréales. Viennent par la suite les ingrédients laitiers, les légumes, les boissons non alcoolisées (thé, café, eaux minérales, boissons gazeuses et jus de fruits) et les poissons et fruits de mer. Ces 6 importants groupes d’ingrédients constituent environ 80 % du montant de la consommation alimentaire des foyers, quel que soit leur revenu.

Postes de consommation des foyers en 2006

  • Nourriture = 15,5 %
  • Alcool, tabac = 2,6 %
  • Habillement = 7,9 %
  • Logement = 16,2 %
  • Équipement = 7,3 %
  • Transports = 15,7 %
  • Communications = 3,6 %
  • Loisirs et culture = 9,0 %
  • Santé et enseignement = 4,3 %
  • Autres biens et services = 18,0 % – Dont : hôtellerie, café, restauration = 5,5 %.

Votre budget alimentation

En fonction des statistiques de l’INSEE un foyer est composé d’une moyenne d’habitants. La norme précise qu’on considère comme un foyer, l’ensemble des habitants apparentées ou non qui partagent de façon habituelle un même logement et qui auront un budget en commun. Pour savoir si vos dépenses seront à l’intérieur de la norme de l’INSEE, faites un calcul simple. Divisez le nombre d’habitants de votre foyer par la base du calcul qui est de 2.3, pour obtenir votre coefficient multiplicateur.

Alors, si votre foyer comporte 6 habitants, vous représentez l’équivalent de 2,6 foyers moyens (6 / 2,3) et vos dépenses alimentaires annuelles se situeront probablement entre 7043 € (2,6 x 2700) et 13 050 € (2,6 x 5 000).

Calculez le prix d’un repas pris à la maison

Pour huit jours type, comptez le nombre total de repas pris la maison, en séparant les rejetons de moins de dix ans (qui mangent en principe moins que les grands enfants et les adultes). Reprenez vos tickets de caisse et calculez le montant de vos dépenses en nourriture du mois. Multipliez le nombre de repas de la semaine par 4 (nombre de semaines dans un mois sans vacances scolaires).

Adapter les coefficients

Adaptez le coefficient à votre maisonnée. Si votre enfant de 9 ans mange autant qu’un adulte, comptez-le pour 1. Si votre ado est en pleine croissance, comptez-le pour 1,5. Ou si vos rejetons prennent de beaux goûters, valorisez le prix du petit déjeuner au lieu de 0,25. Tous les rejetons déjeunent à la cantine lundi, mardi, jeudi et vendredi. La mère de maison travaille à partir de la maison et prend tous ses repas chez elle. Tout le monde est présent au coucher et le week-end. Le nombre « d’équivalents-repas » (une fois les pondérations appliquées) est de 59,5 pour la semaine, soit 258 pour un mois.

Le coût d’un repas

Le montant des dépenses de nourriture pour le mois serait de 710 €. Le prix moyen d’un repas revient alors à 710 / 258 = 2,75 €. Coût que l’on pourra comparer à celui de la cantine de l’école publique (entre 1 et 5 €, tarif subventionné par la mairie en fonction du coefficient familial) … Celui de la cantine d’une école privée (entre 6 et 9 €) … Celui du restaurant d’entreprise (entre 5 et 9 € en fonction du montant des subventions) … Celui d’un restaurant de quartier (entre 9 et 15 € pour la formule rapide) … Celui du budget nourriture d’un camp de scouts (5 € par jour et par enfant en moyenne).

La conclusion

Si l’on compare maintenant ce prix à ce que serait la capacité financière moyen annuel en nourriture en fonction des études de l’INSEE, on constate que ce foyer dépenserait 12 x 710 = 8 520 €. En reprenant le calcul effectué plus haut, on remarque qu’il se situe alors vers le bas de la fourchette de 7043 € à 13050 € de dépenses annuelles théoriques, ce qui prouve que la maitresse de maison sait optimiser ses ressources.

Mais pour y parvenir, celui ou celle qui officie à la cuisine sait qu’il faut de bons outils… Alors pour cela il utilisera les ustensiles et matériels les plus performants. On trouvera la cocotte-minute Tefal, le four à chaleur tournante, les robots à découper, la machine à pain, une plaque de cuisson à induction… Il saura utiliser des recettes de cuisine économiques qui seront malgré cela très savoureuses et nourrissantes…