Les grand créateur de la planète mode

Trois questions à Emma François, créatrice de la marque de prêt- à-porter Sessun. Le créateur est le maillon le plus important de la chaîne de fabrication des vêtements…

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Emma François, la créatrice de mode

Quel est votre parcours ?

J’ai ce qu’on peut appeler un parcours atypique. Après le bac, je voulais être journaliste. J’ai fait des études d’économie, je suis allée jusqu’au début de la thèse ! Et, en parallèle, je voyageais beaucoup, pour le plaisir, notamment en Amérique du Sud. J’ai commencé à rapporter des vêtements et accessoires de là-bas, que je vendais à mes amies en France, pour financer mes voyages. Puis j’ai fabriqué moi-même des petits pulls en laine d’alpaga, toujours pour mes amies. Ils ont été repérés par des magasins de mode, qui m’en ont commandé. Et voilà comment je me suis lancée dans la mode !

Comment trouvez-vous l’inspiration pour vos collections ?

Je pioche l’inspiration absolument partout ! C’est très important de la nourrir. Tout peut m’intéresser : le cinéma des années 60, les expositions, les filles dans la rue… Je scrute tout le monde, tout le temps ! Je regarde la moindre chose qui se porte, une ceinture, un chapeau, une casquette, une sacoche pour homme, un bracelet… Tous ces éléments m’apportent matère à création future.

Quelles sont les qualités qu’il faut avoir pour exercer le métier de créateur ?

Il faut être curieux pour capter au mieux les tendances. II faut être ouvert aux autres cultures et très persévérant. Et surtout, il faut être très travailleur.

Le premier d’atelier

Dans une maison de couture, la première d’atelier est littéralement LA main du créateur. Car oui, cela fait bien longtemps que Karl Lagerfeld n’a pas touché une aiguille ! Pour mettre en pratique ses idées, il a besoin de toute la dextérité de son atelier de couture, avec à sa tête là ou le premier d’atelier. Son rôle ? Interpréter et transformer les croquis du designer (en suivant ses indications concernant les couleurs, les coupes et les volumes) en véritables vêtements de prêt-à-porter ou de haute couture. L’atelier qu’elle dirige comprend la seconde d’atelier (qui coordonne la fabrication du modèle), les « petites mains » (les ouvrières) et les apprenties. Deux types d’ateliers existent au sein de chaque label de mode : l’atelier « flou », en charge des robes et des chemisiers, et l’atelier « tailleur », qui crée vestes, jupes et pantalons.

Des métiers insoupçonnés

Dans l’ombre des maisons de couture travaillent des artisans aux talents extraordinaires : plumassiers, brodeurs, tisseurs, chapeliers… Ces paruriers perpétuent des savoir-faire très anciens. À la demande des créateurs, ils décorent certaines pièces ou créent sur mesure chapeaux ou accessoires en plumes. Le plus connu d’entre eux est certainement le brodeur François Lesage, qui a travaillé pendant quarante ans auprès d’ Yves Saint-Laurent.

Le chef de produit marketing

Trois questions à Fabienne, chef de groupe marketing maroquinerie pour une marque de luxe française.

Quel est votre parcours professionnel ?

Après des études en école de commerce, j’ai commencé à travailler dans les grands magasins, notamment au Bon Marché. J’y ai occupé plusieurs postes : responsable des ventes, puis acheteuse. Cela m’a donné envie de voir ce qui se passait à l’autre bout de la chaine de fabrication, d’avoir une vision à 360 degrés sur le produit. Je chapeaute aujourd’hui une équipe de Chefs de produit, chargée de développer les lignes permanentes de sacs à main d’une grande marque.

Quel est le rôle du marketing dans la mode ?

Il est important. L’objectif principal est de s’assurer que les besoins des clients sont pris en considération. Nous donnons les lignes directrices d’une nouvelle collection au créateur, en prenant en compte les tendances mode, celles du marché économique, mais aussi toute la partie liée à la fonctionnalité du produit. Si un sac n’est pas pratique, il ne se vendra pas !

Quelle est, selon vous, la définition d’un bon it-bag ?

Le it-bag est LE sac à main du moment. Il doit avoir la bonne forme, la bonne matière, et être très créatif pour se démarquer de la concurrence. Par définition, sa durée de vie est limitée, il doit donc marquer les esprits.